IV
TOUT S’EN VA
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Moi, je me sauve.
LE DROIT.
Adieu ! je m’en vais.
L’HONNEUR.
Je m’exile.
ALCESTE.
Je vais chez les hurons leur demander asile.
LA CHANSON.
J’émigre. Je ne puis souffler mot, s’il vous plaît,
UNE PLUME.
Personne n’écrit plus ; les encriers sont vides.
LA PITIÉ.
Je pars. Vainqueurs sanglants, je vous laisse à vos joies,
LA MARSEILLAISE.
J’ouvre mon aile et vais rejoindre les proscrits.
LA POÉSIE.
Oh ! je pars avec toi, pitié, puisque tu saignes !
L’AIGLE.
Quel est ce perroquet qu’on met sur vos enseignes,
LA FOUDRE.
Je remonte avec l’aigle aux nuages tonnants.
UNE LIME.
Puisqu’il n’est plus permis qu’aux vipères de mordre,
LES CHIENS.
Nous sommes remplacés par les préfets ; partons.
LA CONCORDE.
Je m’éloigne. La haine est dans les cœurs sinistres.
LA PENSÉE.
On n’échappe aux fripons que pour choir dans les cuistres.
LE MÉPRIS.
Je reste. |