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dans la philosophie et dans la morale[1].

La Philosophie du Bon Sens, imprimée pour la seconde fois en 1747, est dédiée à M. de Boyer, seigneur d’Eguilles, chevalier de Malte, frère du marquis d’Argens ; l’auteur lui avait de grandes obligations pour la manière honnête dont il s’était conduit à son égard. C’est ce même frère qui, devenu président au parlement d’Aix, a appelé près de lui le Marquis dans sa vieillesse, et lui a rendu les droits à la succession de leur père, dont il avait été dépouillé.

On voit par quelques passages de cet ouvrage, qu’il le composa pour l’instruction, comme il le dit « d’une dame qu’il a aimée jusqu’à l’idolâtrie » ce sont ses expressions. On pourrait croire que c’est la même princesse qu’il vit à Gotha, et dont on a parlé dans la notice de sa vie.

Son but a été de rendre courte et aisée à cette dame, la voie qui conduit à la philosophie et à la science. La discussion s’engage

  1. Le Traité de Morale du père Mallebranche est trop peu connu ; c’est un livre plein d’une doctrine saine, sans pédantisme, sans emphase ; l’auteur parle au cœur, et l’on se sent plus de force contre les passions et les irrésolutions de l’ame, après l’avoir lu.
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