On a cherché à faire rentrer le premier livre dans la classe des livres Physiques. Nous n’essaierons pas plus de démontrer que le premier livre appartient à la Métaphysique, que nous n’avons essayé de démontrer qu’il était l’œuvre d’Aristote.
Nous n’avons pas pu nous rendre aux spécieuses raisons que M. Ravaisson fait valoir pour reléguer, non plus le premier, mais le deuxième livre, dans la πραγματεία φυσιϰή. L’ἄλφα ἔλαττον n’est pas un livre, à proprement parler, c’est un appendice du premier livre ; mais cet appendice, on ne peut l’en séparer sans dommage, et sans mutiler l’œuvre d’Aristote. Aristote vient d’examiner longuement les doctrines de ses devanciers, et il prouve, en général, qu’on doit au passé respect et reconnaissance ; il vient d’énumérer les quatre principes premiers, et il prouve qu’il y a nécessairement des principes premiers ; enfin il vient
- ↑ Schol. in Arist., p. 589.