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nous, en ayons tiré à peu près tout le parti, qu’on en peut tirer, c’est-à-dire des indications, précieuses pour la détermination du sens propre de quelques mots, de quelques formules philosophiques, choses ou ignorées des faiseurs de lexiques, même les plus savants, ou déplorablement interprétées.

La traduction française du Ier et du XIIe livre par M. Cousin, est entre les mains de tout le monde ; nous n’apprendrons rien à personne en disant qu’elle accompagne le rapport sur le concours de l’Académie des sciences morales et politiques.

Simplicius nous dit, dans son commentaire sur le de Anima, lib, I, text, 26, qu’il avait commenté la Métaphysique ; mais son ouvrage a péri, ainsi que ceux d’autres écrivains antérieurs, Aspasius, Eudore, Evharmoste, nommés par Alexandre d’Aphrodisée, ainsi que celui de Nicolas de Damas. Heureusement Alexandre nous est resté[1]. Le philosophe espagnol Jean Ginès Sepulveda[2], sur l’invitation du pape Clément VII, traduisit en latin tout ce qu’on connaissait d’Alexandre au XVIe siècle, c’est-à-dire tout ce qui regarde les douze premiers livres de la Métaphysique. Voici le titre de l’édition de Venise : Alexandri Aphrodisiei commentaria in duodecim Aristotelis libros

  1. IIe siècle après J.-C.
  2. Historiographe de Charles-Quint et précepteur de Philippe II ; un des plus savants hommes du XVIe siècle, excellent critique, écrivain éloquent, auquel il n’a manqué que de vivre dans une époque moins agitée. On a rapproché le nom de Sepulveda de celui de Charpentier ; malgré son fanatisme et ses cruautés, Sepulveda ne méritait pas cette infamie.
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