< Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 2.pdf
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LES ADIEUX À LA GLOIRE


DÉCEMBRE 1820


Air : Je commence à m’apercevoir, etc. (d’Alexis) (Air noté )


  Chantons le vin et la beauté :
  Tout le reste est folie.
  Voyez comme on oublie
  Les hymnes de la liberté.
  Un peuple brave
  Retombe esclave :
Fils d’Épicure, ouvrez-moi votre cave.
  La France, qui souffre en repos,
  Ne veut plus que mal à propos
J’ose en trompette ériger mes pipeaux.
  Adieu donc, pauvre Gloire !
  Déshéritons l’histoire.
Venez, Amours, et versez-nous à boire.

  Quoi ! d’indignes enfants de Mars[1]
  Briguaient une livrée,
  Quand ma muse éplorée

  1. Plusieurs généraux de l’ancienne armée sollicitaient et obtenaient des emplois dans la maison du roi.
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.