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dans les oiseaux que l’avantage d’une telle enveloppe se manifeste le plus sensiblement ; et si le mouton, quoique bien couvert et bien fourré, vit fort peu, cette courte durée duit être attribuée à ce grand nombre de maladies auxquelles il est sujet, et aux herbages qui font toute sa nourriture.[1]

7°. Le principal siège des esprits est certainement dans la tête ; or, une observation qu’on n’applique ordinairement qu’aux esprits animaux, mais qui doit être généralisée, et qui peut passer pour certaine, c’est que l’esprit est ce qui lèche, pour ainsi dire, dérobe et consume le plus promptement la substance du corps animé : en sorte que toute cause qui en augmente la quantité, l’inflammation ou l’acrimonie, abrège, par cela même, la durée de la vie. En conséquence, nous

  1. sement universel qui constitue la vieillesse ; car, lorsqu’on vit au grand air, le corps est plus sec et plus ferme, que lorsqu’on mène une vie sédentaire.
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