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vie du corps humain est ordinairement

astreinte à une période limitée et assez courte, c’est parce que l’action de l’esprit (semblable à une flamme douce) qui en consume sans cesse la substance ; cette action, dis-je, combinée avec celle de l’air extérieur, qui dessèche aussi cette substance, en en suçant et en pompant pour ainsi dire, l’humor, finit par détruire tout cet appareil d’organes, d’instrumens, de machines dont le corps n’est que l’assemblage, et le rend ainsi inhabile aux fonctions réparatoires. Telles sont les voies réelles, les véritables causes de la mort naturelle, et celles qui doivent fixer toute notre attention. Car, enfin, comment un [1]

  1. reculer le terme, est l’imperméabilité, et que la vieillesse est une sorte de raccornissement universel ; et, s’il est permis de risquer ce mot, une sorte de terrification ; les molécules de notre corps se rapprochant peu à peu, et toutes étant comprimées ou comme forgées, par la double action de l’air extérieur, ou des autres corps oui agissent extérieurement, et par la réaction du principe vital qui agit du centre à la circonférence.
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