Ceux d’entre les Grecs qui sacrifioient tous les ans sur les autels érigés ad hoc au sommet du mont Athos, traçoient des lettres avec leur doigt dans la cendre des sacrifices, et l’année d’après, ils retrouvoient ces lettres dans l’état où ils les avoient laissées ; elles étoient aussi nettes et aussi distinctes qu’au moment où ils les avoient tracées, quoique ces autels ne fussent pas dans un temple, mais en plein air ; fait qui prouve que sur le sommet de cette montagne, il n’y a jamais ni vent ni pluie.
2. Les voyageurs qui ont été jusqu’au sommet du Pic de Tenériffe et des Andes du Pérou, rapportent qu’on n’y voit de neige que sur la partie moyenne de leur penchant, et qu’au sommet on n’y trouve qu’un air toujours calme, mais tellement raréfié et atténué, qu’il suffit à peine pour la respiration[1] : air qui
- ↑ Un physicien de Genève (je crois que c’est M. Deluc) a fait une observation à peu près semblable sur le Mont-Blanc.