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aimoit sincèrement la vérité, et qu’il a rendu de vrais services à la philosophie, en rectifiant certaines opinions ; nous le regardons même comme le premier d’entre les modernes qui ait mérité le titre de philosophe[1]. D’ailleurs, en l’attaquant, ce n’est pas à Télèse lui-même que nous en voulons, mais seulement au restaurateur de la philosophie de Parménide, qui mérite nos hommages. Mais le principal motif qui nous a déterminés à entrer dans de si grands détails sur ce systême, c’est qu’en le réfutant, nous employons plusieurs argumens qui pourront servir également à réfuter d’autres hypothèses que nous examinerons dans la suite, ce qui nous épargnera beaucoup de répétitions inutiles ; car il est beaucoup d’erreurs qui, bien que différentes en elles-mêmes, tiennent tellement les unes aux autres et sont telle-

  1. Ludovico Vivès, Espagnol, avoit donné, avant lui, l’exemple d’un profond mépris pour les abstractions d’Aristote et des scholastiques.
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