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plus étrange que le premier ; car on peut, jusqu’à un certain point, expliquer le premier, en supposant que l’eau agit sur le concombre par une espèce d’attraction, qui a pour cause leur grande affinité ; au lieu que le dernier fait suppose une sorte de raisonnement.[1]

463. Nous avons dit dans un des numéros précédens, qu’en perçant le tronc des arbres, on peut accélérer leur accroissement. Mais l’expérience prouve également qu’on peut, par ce moyen, obtenir des fruits plus doux et de meilleure qualité ; double effet qu’on peut expliquer ainsi. Cette opération n’empêche pas que l’arbre ne reçoive toute la nourriture qui peut lui être nécessaire, et elle fait de plus, qu’il ne conserve de la substance alimentaire que cette portion qu’il peut

  1. les êtres où je l’aperçois : or, je la vois dans les animaux, et je ne l’aperçois pas dans les végétaux : donc elle n’est que dans les premiers. Voilà pourtant le pitoyable argument d’après lequel on refuse totalement aux végétaux la faculté de percevoir.
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