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[1]lorsque les indications annonceroient une disette dans un an, dans deux ans etc. on pourroit s’assurer les mêmes profits, en gardant tout le produit des années d’abondance[2]. On dit que les neiges, lorsqu’elles sont de longue durée, annoncent une abondante récolte on grains ; et qu’au contraire un hiver très doux pronostique une mauvaise récolte, comme nous l’avons déjà observé nous-mêmes. Au reste, il faut, à l’aide

  1. aux pauvres familles de Milet sa patrie, et se remit à philosopher. Mais une physique qui prétend que la lune n’a aucune influence sur les végétaux, ne nous mettra pas en état de faire de telles prédictions. On verra à la fin de la neuvième centuric, qu’elles ne sont pas impossibles. Nous-mêmes, réunis avec Bacon et Toaldo, nous mettrons un peu sur la voie.
  2. Et l’on pourroit, après avoir fait ces profits, être pendu, comme on l’auroit mérité. Il est inutile de donner de tels conseils aux monopoleurs, accapareurs et autres brigands qui mangent le peuple en l’empêchant de manger : se mettre en état de prévenir les disettes, est pour un philosophe un gain suffisant.
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