Son fiel se crève sur son cœur,
Puis sue, Dieu sait quelle sueur !
Et n’est qui de ces maulx l’allège ;
Car enfant n’a frère ne sœur,
Qui lors voulsit estre son piége[1].
La mort le faict frémir, pâllir,
Le nez courber, les veines tendre,
Le col enfler, la chair mollir,
Joinctes[2] et nerfs croître et estendre.
Corps féminin qui tant est tendre,
Polly, souëf[3], si gracieux,
Faudra-t-il à ces mauls entendre ?
Oui. — Ou tout vif aller es cieulx.
Suivent trois ballades d’une magnifique monotonie, faites d’une seule pensée et retombant toujours sur le même refrain. Dans la première, le poëte demande où sont les belles femmes du temps passé, où est Flora la belle Romaine, où est Thaïs, où est Écho, où est Héloïse, où est Blanche, où est Berthe aux grands pieds, où est Alix, où sont-elles toutes ?
Mais où sont les neiges d’antan[4] ?
C’est le refrain de la première ballade.
Dans la seconde il passe aux hommes ; il demande où est le pape Calixte, où est Alphonse le roi d’Aragon, et Arlhus le roi de Bretagne, et Lancelot, et Charles VII, et Duguesclin, le bon Breton ?