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qui faisait assurément plus d’honneur à son siècle que Ninon de Lenclos. Pardonnez-moi mon incrédulité sur les monades et l’harmonie préétablie. Hélas ! qu’y a-t-il de vrai, sinon que deux fois huit font seize ! Si vous voulez faire imprimer cet Éloge, à la bonne heure : je vous prierai seulement de m’en donner un exemplaire, que j’enverrai au libraire de Paris qui imprime la traduction de Newton ; sinon ayez la bouté de me rendre le manuscrit, parce que le libraire en a besoin pour s’y conformer. Vale. V.


2296. — À FREDERIC II, ROI DE PRUSSE.
Le 3 octobre.

Faible réponse à votre belle ode[1], en attendant que j’aie l’honneur de la renvoyer avec très-peu d’apostilles.


La mère de la Mort, la Vieillesse pesante,
À de son bras d’airain courbé mon faible corps[2], etc.


2297. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.

Sire, je me suis traîné à votre opéra, espérant y voir Votre Majesté. J’y ai appris qu’elle était indisposée, et j’ai quitté le palais du soleil.


Car vous savez que je préfère
Votre cabinet d’Apollon
À ce palais où Phaéton
Aborda d’un pied téméraire.
Il voulut porter la lumière
Que vous répandez aujourd’hui.
Vous nous éclairez mieux que lui,
Sans tomber dans votre carrière.


2298. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
À Berlin, le 14.

J’ai quitté la rive fleurie
Où j’avais fixé mon séjour,
Pour aller près de Rottembourg,
De qui la personne chérie

  1. À Voltaire. Qu’il prenne son parti sur les approches de la vieillesse et de la mort.
  2. Voyez ces stances, tome VIII.
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